mardi 3 décembre 2013

PROTEGEONS LES ABEILLES






"La pollinisation expliquée à ma fille"


71% des cultures les plus fréquentes dans le monde sont pollinisées par les abeilles, selon la FAO, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture. Du coup, si elles venaient à disparaître, il n’y aurait plus grand chose dans l’assiette. Fleur, insecte, pollinisation, gueuleton…quels sont les liens entre tout ce petit monde ? Petite leçon de sciences naturelles express. 


Ça fait mille fois qu’on vous le dit : les insectes pollinisateurs foutent le camp et c’est pas bon pour votre karma nutritionnel. Sans abeilles et bourdons, adieu les 5 à 10 fruits différents par jour. Vous avez bien enregistré le message mais en même temps, vous n’avez jamais vraiment compris pourquoi.


 
« Les abeilles pollinisent plus de 100 cultures aux Etats-Unis, des amandes de votre granola aux myrtilles de votre yaourt », expliquent les dirigeants de Whole Foods. « Le déclin des abeilles menace un grand nombre des ingrédients frais que les consommateurs plébiscitent. »   Y’a pas photo, comme dirait l’autre.

Passons à l’explication. S’il n’y avait pas de fleur il n’y aurait pas d’insecte et s’il n’y avait pas d’insecte il n’y aurait pas de fleur. Oui parce que ces deux tourtereaux pratiquent l’économie du partage depuis toujours. Entre eux deux, c’est donnant-donnant. Tu m’donnes, ch’ti donne. Alors qui file quoi ? Les fleurs offrent le couvert. Pour les marguerites, le repas, délicieux nectar sucré, se trouve dans leurs cœurs jaunes, bien visibles. Les bourdons s’y posent en toute tranquillité et sirotent paisiblement. Pour capter le nectar du trèfle, c’est différent, il faut être équipé d’une grande trompe et boire à la paille. L’exercice est donc réservé aux papillons.
 En fait chaque type de fleurs attire une espèce d’insectes différente, la nature est bien faite.





Une fois repus, les insectes doivent rendre leur service. Leur métier ? Transporteur de semences. . Lorsqu’une abeille butine, elle se frotte aux étamines (l’organe mâle de la fleur qui produit le pollen) et généralement se fout du pollen partout. Alors quand elle arrive toute barbouillée sur d’autres fleurs de la même espèce, elle s’en déleste sans même sans rendre compte. Le grain de pollen arrive sur le pistil (l’organe femelle de la fleur), happé par un stigmate tout collant (un genre de renflement en haut du pistil). Le pollen, super héros végétal, déploie son mât de pompier pour glisser au cœur de l’ovaire qui contient l’ovule. Et là bingo : il y a fécondation. Pollen + ovule = petite graine, le pépin de nos poires ou de nos raisins. Vous suivez ? Et comment tout ça devient un fruit ? Eh bien quand l’ovule est fécondée, la paroi de l’ovaire se modifie pour devenir fruit. En fait, une pomme n’est rien d’autre qu’un ovaire qui mute, on avait rarement vu les choses comme ça.
Ceux qui suivent se demanderont pourquoi la plupart des fleurs équipées d’organes mâles et d’organes femelles ne se débrouillent pas toutes seules. Peut-être parce que ça manquerait de magie. Quoi qu’il en soit, la plupart des espèces ont besoin d’une fécondation croisée, d’arbre en arbre. Et pour cela ne peuvent compter que sur le vent ou sur les insectes pollinisateurs.
 
Alors on fera comment le jour où il n’y aura plus de pollinisateurs pour transformer nos fleurs en fruits ? Devra-t-on féconder toutes les espèces à la main comme cela se pratique déjà pour la vanille à la Réunion ? Il serait sans doute plus sage de protéger nos pollinisateurs ailés. De la main d’oeuvre qualifiée pour pas un kopek, franchement ça ne se refuse pas.

Ce Texte n'est pas de l'auteur du présent blog, mais d' Hélène, publié le 25.02.2013  sur le "blog.laruchequiditoui.fr" .


Quand  "LE  REPUBLICAIN  LORRAIN"  vous en parle







 Les  PESTICIDES,  en titre,  n'auraient ils pas plus inciter à la lecture, plutôt que d'essayer de faire "savant" avec les "néonicotinoïdes"

 

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