Jean-Louis FOURNIER, écrivain, humoriste, est le Photo Bertrand GUAY AFP
créateur, entre autres, de "La Noiraude" et "d'Antivol", l'oiseau qui avait le vertige. Il a aussi écrit "Le CV de Dieu" et "Poète et paysan" dans lequel il raconte sa volonté de se faire paysan par amour pour la fille de l'agriculteur.
créateur, entre autres, de "La Noiraude" et "d'Antivol", l'oiseau qui avait le vertige. Il a aussi écrit "Le CV de Dieu" et "Poète et paysan" dans lequel il raconte sa volonté de se faire paysan par amour pour la fille de l'agriculteur.
Il fut le complice de Pierre Desproges en réalisant les épisodes de "La Minute nécessaire de Monsieur Cyclopède", ainsi que les captations de ses spectacles au Théâtre Grévin (1984) et au Théâtre Fontaine (1986). C'est également à lui que l'on doit l'intitulé de la dépêche AFP annonçant la décès de l'humoriste :
"Pierre Desproges est mort d'un cancer ; Etonnant non ?"
"Pierre Desproges est mort d'un cancer ; Etonnant non ?"
Il vient de faire paraître, avec un humour toujours décalé, parfois grinçant, mais avec beaucoup d'amour, un livre sur sa fille qu'il regrette de ne plus voir et qui, pour lui est devenue "La servante du Seigneur"
"Ma fille était belle, elle était intelligente, ma fille était drôle...
Mais elle a rencontré Monseigneur. Il a des bottines qui brillent au soleil
et des oreilles pointues comme Belzébuth.
Il lui a fait rencontrer Jésus. Depuis ma fille n'est plus la même.
Elle veut être sainte.
Rose comme un bonbon, bleue comme le ciel."
Page 4 de couverture. Editions Stock
Ouvrage publié sous la direction de
Véronique de Bure
"Etonnant non ?"
Lettre à la fille de Jean-Louis Fournier
Madame,
Le "jugement des hommes" a cru opportun de vous permettre d'ajouter quelques lignes au livre que votre père vous a "consacré urbi et orbi".Vous nous dites "avoir choisi de vivre retirée du monde pour le voir de plus haut" (pas votre père, le monde...) et y trouver "La Vérité" (18,37.)
St Jean (louis) n'en revient pas.
"Douter c'est vivre ; être bercé par la certitude, c'est mourir" a dit Oscar Wilde, cité en avant page.
Ce serait vantardise de ma part de me ranger à côté d'Oscar Wilde et de Jean-Louis Fournier, mais je partage cette "maxime" et "crois" que vous êtes en train de mourir.
Rassurez-vous, j'en doute quand même un peu, ayant perçu dans vos propos un soupçon d'espérance grâce "aux vrais morceaux de fraises bio de votre jardin" et à votre affirmation de "vous souciez du prochain".
Si votre récit confirme que le plus proche de vous est votre compagnon, vous n'avez pas compris que votre prochain de père vous a écrit une lettre d'amour.
Il en avait pourtant fait de même pour sa femme ("Veuf") et pour ses enfants ("Où on va papa ?). (Prix Fémina - Stock 2008)
Vous ne devriez pas être surprise qu'il vous fasse figurer et non "défigurée" dans le même style.
Faut-il qu'il ait toujours cet humour "recalé" pour "supplier la bien heureuse Vierge Marie et tous les saints" de "rebrancher le courant."
Mais vous n'avez pas choisi de rétablir le courant avec lui, peut-être avez vous (tous deux) disjoncté ?
Il vous a cependant tendu la main en évoquant l'attention que vous portiez à vos deux frères handicapés, "...les tenant par la main. Tu étais la petite soeur, mais tu n'a jamais eu de grands frères."
Dites-vous que vous avez encore quelqu'un, un proche, à tenir par la main "avant (qu'il) s'en aille."
s